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Jeudi 2 février 2017
20h30

Auditorium CRD
CHARLEVILLE-MÉZIÈRES

FABRICE MARTINEZ CHUT!
chut
photo Jean-Baptiste Millot


Fabrice Martinez : trompette, bugle
Fred Escoffier : claviers
Bruno Chevillon : basse
Eric Echampard : batterie


vidéo EPK

tarif plein : 14 € , adhérents CAJ : 11 € , étudiants, demandeurs d'emploi : 7 €

Réservations : Office du Tourisme 03 24 55 69 90

CHUT
Fabrice Martinez Quartet

photo Jean-Baptiste Millot

Trompettiste de l'ONJ, Fabrice Martinez franchit une nouvelle étape dans le parcours de son passionnant groupe Chut !. Après un premier album studio (label Sans Bruit), suivi d'un album live (AjmiLive), le musicien présente « Rebirth », un troisième opus à travers lequel il s'inspire librement de l'esprit Motown des années 70 pour délivrer une partition incandescente portée avec inventivité par son complice de toujours, le pianiste Fred Escoffier, et une rythmique infaillible soudée par 20 ans de concerts: Bruno Chevillon à la basse et Eric Echampard à la batterie. Grooves implacables, sons chauds, orgue Hammond B3, trompette aux effets fuzz vintage..., se mêlent ainsi à l'écriture lyrique de Fabrice Martinez, qui impose à travers ce nouveau projet une voix indéniablement originale.



le site de Fabrice Martinez

Fabrice Martinez

Originaire de Charleville-Mézières, Fabrice Martinez est un musicien que l’on retrouve aussi bien sur les scènes de musique improvisée, classique, contemporaine que traditionnelle. Il s’impose très tôt comme leader mais également comme soliste dans de nombreux ensembles. Il joue actuellement avec l’Orchestre National de Jazz d’Olivier Benoit, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan, Seven Songs de Marc Ducret, Daniel Humair Quartet, l’ensemble ArchiMusic, le Grand Lousadzak de Claude Tchamitchian, Supersonic de Thomas de Pourquery, le Mégaoctet d’Andy Emler ...

"...En bref, un album étourdissant, profondément attachant, authentique dans sa démarche créative. Ça sent la passion et Fabrice Martinez insuffle dans « Rebirth » ce supplément d’âme qui fait les grands disques !"
Florence Ducommun  CultureJazz

" ... Un son, une patte. L'une des plus belles de la scène française, et ce n'est pas l'impression laissée par le dernier dialogue piano/trompette sur "Prune" qui va nous en dissuader. Avec un rétro visant l'essentiel, sans passéisme ni intrépidité, Fabrice Martinez rompt le silence en restant lui-même. Et c'est déjà énorme. " Anne Yven Jazzmagazine Juin 2016.

Jazzmagazine Juin 2016

 


lire l'interview de CitizenJazz


par Anne Yven // Publié le 10 juillet 2016


"Now playing… Je sais, pour avoir échangé brièvement avec lui sur le sujet, que Fabrice Martinez se défend d’avoir subi l’influence de King Crimson en composant « Rebirth » qui ouvre son nouveau disque. Dont acte, mais tout de même : la basse grondante de Bruno Chevillon, la frappe sèche aux accents brufordiens d’Éric Échampard, les claviers de Fred Escoffier et leurs stridences frippiennes… Que les crimsoniens de tout poil me jettent le premier riff s’ils n’y entendent pas un début de parentèle avec leur groupe fétiche. C’est puissant et ça vient des entrailles… Et puis qu’importe : par leur entrée en fanfare, ces trois minutes introductives sont annonciatrices d’un disque qui semble né d’un cercle vertueux. Comment ? En rassemblant des amis de longue date dans un studio – Ferber en l’occurrence – dont le maître des lieux, le toujours juste Maïkôl Seminatore, sera capable de vous mitonner le son aux petits oignons que vous avez en tête. Quelque chose d’un peu « à l’ancienne », avec un orgue Hammond, une bonne vieille basse électrique, une batterie qui claque, des synthétiseurs comme autrefois, un peu de distorsion et autres effets qui vous rapprochent – cette fois ce n’est pas moi qui le dis – d’un « esprit Motown ». Et vous, vous enregistrerez dans les conditions du live, sans céder aux sirènes du re-recording, pour célébrer une renaissance et laisser libre cours à vos élans. Car tel est aussi le titre de cet album plein de jus : Rebirth, une nouvelle production à mettre au crédit d’ONJ Records, décidément en pleine forme. Avec de tels arguments, on en chercherait presque le 33 tours…

Ce disque – le troisième du quartet Chut! – pourra vous emporter dans des contrées où un autre esprit, celui du Miles des années électriques (« In A Silent Way », « Bitches Brew ») rôde, avant de vous plonger dans un grand bouillon électrique : c’est par exemple le cas de « Transe », surchauffé par la guitare en fusion de Stéphane Bartelt jusqu’à son final hypnotique. Les synthétiseurs, le Fender Rhodes et l’orgue Hammond, agents de voyage zélés, vous feront remonter le temps, pas loin des années 70 (« Smity » ou « Roots ») sans pour autant être passéistes ; on guette çà et là du coin de l’œil pour voir si Herbie ne serait pas lui non plus dans les parages (« Aux cendres etc », son synthétiseur et son blues final). Posez-vous quelques minutes et installez-vous « Derrière la colline », où la paire Chevillon – Échampard, rayonnante, provoque l’embrasement d’une ballade signée Fred Escoffier : alors vous comprendrez ce que peuvent signifier le lyrisme et la lumière intérieure qui émanent de la trompette de Fabrice Martinez. Son jeu est un « coup d’éclat permanent », ce qu’on savait déjà de par ses expériences passées, notamment les plus récentes (réécoutez Europa Berlin de l’ONJ, ça devrait suffire à vous convaincre), mais il se pare ici d’une brillance supplémentaire qui reflète sans nul doute une maxime énoncée par notre homme lui-même : « Savourer le bonheur de se lever le matin pour faire exactement ce qu’on a envie de faire ». Un principe père d’une succession d’élans mélodiques à vous donner le frisson. Tiens, c’est bien simple : si j’osais, je qualifierais cette musique de sexy : par le fond et par la forme, avec ses rondeurs et sa belle santé, par son franc sourire aussi. Rebirth, c’est un concentré de plaisir, un objet musical qui claque comme un drapeau au vent.

On notera que la conclusion du disque est d’une nature un peu différente : si « Prune » commence avec la formule du quartet dans une longue montée en tension, cette composition prend fin sous la forme d’un duo piano-trompette à la tonalité romantique, presque classique. Une coda sentimentale, en quelque sorte, qui tend à démontrer que Fabrice Martinez n’a pas seulement du souffle : il a aussi un cœur gros comme ça !"

Denis Dessasis Musiques Buissonnières.




 

 

 


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